Cependant notre enthousiasme de découvrir cette belle région est vite enrayé par les feux de forets qui sévissent dans la zone depuis 10 jours. Nous nous arrêtons à Santa Rosa pour faire un point sur les routes praticables. Nous traversons des quartiers entiers calcinés, le ciel est recouvert de fumée et l’odeur est très présente. Beaucoup ont évacués la région et les villes sont mortes. Le lendemain matin la route rouvre vers Napa. Nous tentons notre chance.
Sur la route de Napa, ce sont malheureusement les mêmes paysages de désolations que nous rencontrons. Nous passons devant des propriétés entières calcinées et des vignes brûlées. nous arrivons à Napa, et les habitants nous informe qu’ils soufflent enfin un peu. Ils luttent depuis une semaine contre les feux, quelques propriétés ont été touchés sur les coteaux mais les feux ont épargnés la vallée et les fumées se dispersent. L’air redevient plus respirable. A l’Office du tourisme, la responsable nous informe que beaucoup de domaines sont fermés, comme on s’en doutait, mais que certains seront heureux de revoir des touristes, ces derniers ayant complètement désertés la zone depuis 10 jours. Nous prenons alors la route 29, qui traverse la vallée du Nord au Sud, vers les vignobles et découvrons alors Napa Valley. L’endroit est magnifique, beaucoup plus vert que certains endroit aride de Californie, les vignobles se déroulent le long de la route, abrités de chaque côté par des collines verdoyantes, les arbres fruitiers sont nombreux. Les propriétaires de wineries ont par ailleurs très tôt compris le potentiel économique d’intégrer leur produit dans le cadre de l’industrie gastronomique, autre spécialité californienne, elle-même étroitement liée à l’industrie du tourisme. Ainsi les principales wineries de la Napa Valley sont-elles intelligemment situées en bordure de la route 29 qui traverse la vallée du nord au sud, et accueillent les touristes dans des salles de dégustation aux mécanismes bien rodés, à grands renforts d’hôtesses et de marketing assumé.
Cependant nous n’avons pas la chance d’en visiter, la plupart affichant porte close.